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Mise à jour : 31/03/2010


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Simone

(1908-1986)

        Issue d'une famille bourgeoise , Simone reçoit une éducation catholique et stricte de par sa mère. À 14 ans, Simone de Beauvoir devient athée et décide de consacrer sa vie aux études et à l'écriture. Elle étudie la philosophie à la Sorbonne à Paris où elle rencontre Jean-Paul Sartre. En 1929, elle obtient l'agrégation de philosophie, la même année que Jean Paul Sartre. Elle est aussi la plus jeune agrégée de France.
     
       À partir de cette époque débute avec J.P. Sartre, une vie commune mais sans cohabitation. Entre eux va se nouer et une collaboration et un dialogue intellectuel  durant un demi-siècle qui ne se tarira jamais. Les 2 philosophes/ écrivains vont se nourrir mutuellement dans leur réflexion.
       
       Ils vont  représenter le couple moderne. Balayant les conventions établies, ils vivent à 2, à 3 et sans enfants. Sartre la surnommera "Castor".
   
   Professeur à Marseille, Rouen, elle devient très proche de certaines élèves, notamment Olga Kosakiewitcz et Bianca Lamblin avec qui elle entretient des relations homosexuelles. Les 2 philososophes se sont liés dans un "pacte" leur permettant d'avoir diverses liaisons. Elle se lie également avec un élève de Sartre, "le petit Bost", futur mari d'Olga qui sera entre-temps la maîtresse de Sartre. Ce groupe d'amis surnommé "la petite famille" restera indéfectible jusqu'à la mort de chacun d'entre eux, malgré quelques conflits.

         Simone va enseigner  à Paris, puis elle quitte cette fonction en 1943, n' y  trouvant pas les conditions à une émancipation totale. C'est à cette époque qu'elle commence la carrière littéraire à laquelle elle aspirait.

        Son 1er livre publié est : «L'invitée» (1943). Elle y décrit, à travers des personnages imaginaires, sa relation entre Sartre, Olga et elle-même.  Ardente avocate de l'existentialisme incarné par son compagnon Jean-Paul Sartre, elle cherche un sens à la vie prise dans l'absurdité d'un monde dans lequel nous n'avons pas choisi de naître.

        A la même époque , elle est renvoyée de l'éducation nationale pour détournement de mineure (elle est dénoncée par la mère d'une de ces "élèves-amantes").

       Avec Sartre, Maurice Merleau-Ponty et quelques intellectuels de gauche, elle fonde un journal : «Les temps modernes» en 1944 avec comme objectif de faire connaître l'existentialisme à travers la littérature contemporaine.

     Elle continue cependant son œuvre personnelle et publie plusieurs essais dans lesquels elle s'exprime son engagement pour le communisme, l'athéisme et l'existentialisme.

      En 1947, elle part aux Etats unis où elle séjourne. Elle y rencontre l'écrivain américain Nelson Algren, avec qui elle va entretenir  une relation passionnée. Celui ci, lui enverra plus de 300 lettres.

       En 1949, elle obtient la consécration en publiant Le Deuxième Sexe. Le livre se vend à plus de 20 000 exemplaires dès la première semaine et fait scandale. Le Vatican le met à l'index. Cet ouvrage devient le point de référence ultime du mouvement féministe. Il apporte la dernière touche au mouvement d'émancipation des femmes. Il devient son argument socio-philosophique. En effet dans cet ouvrage elle étudie la Femme dans sa globalité et  son statut au sein de la société. Elle y décrit une société qui maintient la femme dans une situation d'infériorité. Elle analyse de la condition féminine à travers les mythes, les civilisations, les religions, l'anatomie et les traditions. Elle fait tout particulièrement scandale avec un chapitre sur la maternité et l'avortement, assimilé à un homicide à cette époque. Quant au mariage, elle le considère comme une institution bourgeoise aussi répugnante que la prostitution puisque la femme est sous la domination de son mari et ne peut en échapper.

    C'est aussi le 1er ouvrage de philosophie qui s'intéresse à la Femme, totalement ignorée, par les penseurs.

       En cela cet ouvrage est révolutionnaire.

    Cette œuvre lui vaudra le surnom de «mère spirituelle» du féminisme . Elle devient la bible du mouvement féministe.

      Dès lors Simone n'aura de cesse de lutter et d’écrire pour la cause féminine.

      Elle obtient le prix Goncourt pour son ouvrage : "Les Mandarins" en 1954.

    Elle continue ses voyages en alternance avec ses écrits, en Afrique, Europe, Russie, Chine, Cuba et au Brésil.

     On la retrouve partie prenante dans les luttes sociales avec son compagnon de route JP Sartre et dans les combats féministes des années 70.

     Elle est à l'origine du Manifeste des 343 Salopes en 1973, 1 pétition parue dans le magazine français Le Nouvel Observateur le 5 avril 1971 et signée par 343 femmes affirmant avoir subi un avortement, et s'exposant ainsi à des poursuites pénales pouvant aller jusqu'à l'emprisonnement.dont voici le texte :  

  «Un million de femmes se font avorter chaque année en France.
         
        Elles  le font dans des  conditions dangereuses  en raison de la clandestinité  à laquelle elles  sont condamnées, alors que cette opération,  pratiquée sous contrôle
médical, est des plus simples.

           On fait le silence sur ces millions de femmes.

 Je déclare que je suis l'une d'elles. Je déclare avoir avorté.
       
          De  même que nous  réclamons le libre accès  aux moyens anticonceptionnels, nous réclamons l'avortement libre.»


        Avec Gisèle Halimi,  Simone  va fonder le  mouvement   Choisir, dont le rôle sera déterminant  pour la légalisation de l'Interruption volontaire de grossesse.  les 2 femmes, associées à Elisabeth Badinter auront également une infuence décisive en ce qui concerne la reconnaissance des tortures infligées aux femmes lors de la guerre d'Algérie

      Simone fera de Sylvie De Bon, une jeune étudiante en philosophie, dont elle fait connaissance en 1964 sa fille adoptive et héritière de son oeuvre littéraire et de l'ensemble de ses biens.


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Simone de Beauvoir et J.P. Sartre
     
     Impossible de ne pas évoquer Sartre en parlant de Simone, tant le couple fut lié. Comme nous l'avons précisé plus haut, Simone de Beauvoir nouera avec Sartre une relation de complicité amoureuse et intellectuelle qui dura jusqu'à la mort de celui-ci, en 1980.

       Simone dira à propos de sa rencontre avec Jean paul : "Ce fut l'événement capital de mon existence"

       Avec lui, elle mit en pratique un certain nombre des principes qui fondent sa conception de la femme et du couple. Ils ne se marièrent jamais, n'eurent pas d'enfants, ne vécurent pas ensemble et s'autorisèrent des liaisons hors de leur couple, voir bisexuelle pour Simone.

        Ils établirent parfois ensemble des relations triangulaires avec une tierce personne, comme avec Olga Kosakiewicz. Cette situation inspira à Simone son livre "l'invitée" et à Jean Paul, sa célèbre pièce de théâtre "Huis clos".

       Ils appliquèrent dans leur vie quotidienne de manière  concrète, leur philosophie. Pour Simone de , ce mode de vie très libre était intimement lié à sa réflexion sur la condition féminine, l'engagement et le rapport à l'autre.

      Ils représentèrent, le couple moderne faisant voler en éclat le modèle bourgeois établi jusqu'alors.

Quelques Photos des tourtereaux :
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Le Deuxième Sexe :

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     Ce livre, paru en 1949, souleva un véritable tollé et son auteure fut parfois calomniée. Rares furent ceux qui lui apportèrent du soutien. Elle reçut cependant celui de Claude Lévi-Strauss qui lui dit que du point de vue de l'anthropologie, son ouvrage était pleinement acceptable.

     Cet ouvrage est révolutionnaire dans la pensée philosophique et intellectuelle en ce sens qu'il est la premier a porter une réflexion sur les Femmes, et ce en l'analysant depuis son anatomie jusqu'à sa position sociale. Il est le révélateur de la conscience féminine et remet en cause l'ordre Patriarcal. À partir de là, on ne pourra plus empêcher la volonté des femmes d'avoir  leur mot à dire dans l'organisation sociale. Même si le combat sera long et qu'il reste beaucoup à faire.



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Grandes Femmes :































































Ecoute en ligne :

Simone de Beauvoir
sur 2000 ans d'histoire
(France Inter 09/01/2008)























ANNEXE
:

Citations


Entretien 1978

Interview TV
































1 Romans

 - L'Invitée (1943)

 -Le Sang des autres
(1945)

 -Tous les hommes sont
mortels (1946)

 -Les Mandarins (1954)
(prix Goncourt)

 -Les Belles Images
(1966)

 -La Femme rompue  (1968)

 -Quand prime le spirituel  (1979)



2 Essais


 -Pyrrhus et Cinéas (1944)

 -Pour une morale de    l'ambiguïté (1947)

 -L'Existentialisme et la  Sagesse des nations  (1948)

nbsp;-Le Deuxième Sexe  (1949)

 -Privilèges (1955)

 -La Longue Marche
 (1957

 -Faut-il brûler Sade?  (1972)


3 Mémoires


 -L'Amérique au jour le  jour (1948) 

 -Mémoires d'une jeune  fille rangée (1958)

 -La Force de l'âge (1960) 

 -La Force des choses  (1963) 

 -Une mort très douce  (1964) )

 -La Vieillesse (1970) 

 -Tout compte fait (1972) 

-La Cérémonie
des adieux
 (1981) 



4 Théâtre


 -Les Bouches inutiles  (1945)






Citations