Né à Budapest,
Fränkel est orfèvre de métier. Il vit en
Allemagne puis,
semble-t'il, en Angleterre. En 1867, il s'installe à Lyon et
s'affilie à
l'Association Internationale des Travailleurs. Il monte ensuite
à Paris et travaille comme ouvrier bijoutier.
En juillet 1870, au cours d'un procès
contre les militants de
l'Internationale, Fränkel est condamné à
2 mois de
prison pour complot et appartenance à une
société
secrète. Il déclare :
-
« L'Association Internationale des Travailleurs n'a pas pour
but une
augmentation des salaires, mais bien l'abolition complète du
salariat,
qui n'est qu'un esclavage déguisé. »
Le 4 septembre, c'est la chute de l'empire et la
proclamation de la République. Fränkel est
libéré.
Il s'engage dans la Garde nationale, se joint à Varlin pour
reconstituer le conseil fédéral de
l'Internationale, devient membre
du Comité républicain des Vingt arrondissements
et intervient comme orateur dans le
club de la Reine Blanche.
Il se présente aux élections
de l'Assemblée Nationale en fevrier 71,
en tant que candidat des Socialistes révolutionnaires, mais
n'obtient
pas de siège.
Sous la Commune de Paris, Fränkel est
élu au Conseil de la Commune par le XIIIe
arrondissement le 26 mars. Il est nommé membre de la
Commission du Travail, de l'Industrie et
de l'Echange le 29, puis de la Commission des Finances le 5 avril.
Le
20
avril il est délégué par la Commission
du Travail, de l'Industrie et
de l'Echange pour la
représenter au sein de la Commission exécutive.
Si le 1er
mai, il vote pour l'instauration du Comité de Salut public,
15 jours
plus tard il signe le manifeste de la minorité, qui
dénonce ce Comité
comme étant un pouvoir dictatorial et stipule un refus de le
cautionner.
Durant la semaine sanglante, il combat sur les
barricades. Il est blessé le 25 mai. Il réussit
à échapper aux
Versaillais, à passer en Suisse puis va s'installer en
Angleterre. En
1872, il est condamné à mort par contumace.
A Londres, il seconde Karl Marx au sein de
l'Internationale. Il vote pourt l'exclusion de Bakounine.
En
1875, il part en Allemagne d'où il se fait expulser et
rejoint
l'Autriche. Il est arrêté et mis en
prison en octobre. En Mars 1876,
il est libéré et retourne dans son pays
d'origine, la Hongrie. Là, il
travaille à la fondation d'un parti ouvrier et devient
rédacteur en
chef du journal Arbeiter
Wochen-Chronik (La Chronique hebdomadaire des Travailleurs).
En 1880, le Parti Ouvrier hongrois est constitué. Il demande
le
suffrage universel et la nationalisation des moyens de production. En
mars 1881, il est envoyé en prison pour infraction
à la loi de
surveillance de la presse. Libre, 18 mois plus tard, il va à
Vienne, où
il gagne sa vie comme correcteur d'imprimerie, participe au journal
Gleichheit (L'Egalité) et
s'intègre dans le mouvement ouvrier autrichien.
En 1889, à la faveur de l'amnistie, il
revient en France et participe au congrès qui lance
la IIe Internationale. Il vit
très modestement de diverses collaborations à des
journaux de gauche.
Il se marie en 1890 et meurt 6 ans plus tard d'une
pneumonie. Sur son testament, il conclut :
-
« Mon enterrement doit être aussi simple que celui
des derniers
crève-de-faim. La seule distinction que je demande, c'est
d'envelopper
mon corps dans un drapeau rouge, le drapeau du prolétariat
international, pour l'émancipation duquel j'ai
donné la meilleure part
de ma vie et pour laquelle j'ai toujours été
prêt à la sacrifier. »
Sa volonté sera
respectée.
Fränkel
était proche de Karl Marx et fut le seul
représentant de sa
pensée au sein du Conseil de la Commune. Le 30 mars 1871, il
lui
adressa une lettre, où il dit :
- « Si nous
réussissions à transformer radicalement le
régime social, la révolution
du 18 mars serait la plus efficace de celles qui ont eu lieu
jusqu'à
présent. Ce faisant nous arriverions à
résoudre les problèmes cruciaux
des révolutions sociales à venir »
Il déclara également
:
- « Nous ne devons
pas oublier que la Révolution du 18 mars a
été faite exclusivement par la classe
ouvrière. Si nous ne faisons rien pour cette classe, nous
qui avons pour principe l’égalité
sociale, je ne vois pas la raison d’être de la
Commune. »
Fränkel fut à l'origine des
principales mesures socialistes votées par le Conseil de la
Commune
telles que, le recensement des ateliers abandonnés qui
devaient être
remplacés par des ateliers coopératifs,
l'interdiction du travail de
nuit des boulangers ou encore l'interdiction des amendes et des
retenues
sur salaire.
Charles Delescluze
(1809-1871)
Né à Dreux, en Eure et
Loire, Charles Delescluze part à Paris
pour étudier le droit. Il gagne ensuite sa vie comme clerc d'avoué
puis se lance dans le journalisme.
Attaché
aux valeurs démocratiques, il devient membre de
sociétés plus ou moins
secrètes et participe à des manifestations
républicaines. Il est
blessé au cours de l'une d'entre elles en 1830. Cette
même année, il prend une part très
active dans la
Révolution de Juillet.
En 1836, poursuivi pour complot
républicain, il s'exile en Belgique.
Il revient en France en 1840 et s'installe
à Valenciennes où il créait un
journal, L'Impartial du Nord,
dont l'orientation démocratique lui vaut une lourde
peine d'amende et 1 mois de prison.
A la suite de la révolution de
février 48, il
fait proclamer la République à Valenciennes, puis
est
nommé Commissaire de la République du
département
du Nord. En mai, après son échec aux
élections à l'Assemblée constituante,
il
démissionne, vend son journal et retourne à Paris.
Au mois de novembre, il lance un nouveau
titre, La Révolution
démocratique et sociale, et participe
à la création de l'association Solidarité
républicaine, dont le but est
d'unifier les courants Radicaux et Socialistes.
En
avril 1849, il est à nouveau condamné
à une lourde
peine d'amende et à 3 ans de prison pour avoir
dénoncer,
à travers des articles les crimes de Cavaignac
lors des journées de juin 48. Il se réfugie en
Angleterre
et revient clandestinement en France en 1853, mais il est
arrêté. Il écope de 4 ans de
prison et de 10
ans d'interdiction de séjour. Il est emprisonné
successivement à Sainte-Pélagie,
Belle-Île, en
Corse, puis à Cayenne.
Il rentre à Paris en
1860 suite à une amnistie. Sa santé est
très
affectée mais il relance un journal, Le
Réveil,
qui affirme les principes de l’Association Internationale des
Travailleurs. Dès le premier numéro il se voit
infliger
une nouvelle condamnation à 15 jours de prison et
à une amende
de
5000 francs. Des souscriptions permettent à son journal de
se
maintenir malgré d'autres amendes. Il devient une
référence de la presse d'opposition.
Se
prononçant contre la déclaration de guerre
à la
Prusse, le revoilà condamné à 18 mois
de prison et
à une amende de 4000 francs en août 70 et
sa revue se
voit encore interdite. Du coup, il fuit en Belgique mais revient
dès la proclamation de la République en septembre
et
relance Le Réveil.
Le 5 novembre, il est élu maire du XIXe
arrondissement. Il démissionne le 6 janvier 1871 car le
gouvernement refuse d'élargir le pouvoir des
municipalités et de prendre des mesures de salut public.
Suite
à l'insurrection manquée du 22 janvier, son
journal est
à nouveau suspendu et il se retrouve encore une fois en
prison.
Cependant un vote massif des parisiens l'envoie siéger
à
l'assemblée en février. Il réclame,
dès
lors, la mise en accusation des membres du gouvernement de la
Défense nationale.
Lors de la Commune de Paris, il est élu
par le XIe et XIXe
arrondissement au Conseil de la Commune. Il opte pour
représenter le XIe
et démissionne de son mandat de
député. Il devient
membre de la Commission des relations extérieures le 29
mars, de
la Commission exécutive le 4 avril, de Commission de guerre
du
21 avril au au 8 mai, puis du Comité de Salut public le 9
mai et
il est nommé délégué civil
à la
Guerre le 11 mai. Le 24 mai, alors que les Versaillais ont
commencé le massacre dans les rues de Paris, il lance un
appel
pour que chacun se retranche dans son quartier pour le
défendre,
ce qui s'avèrera une erreur provoquant en fait un grand
désordre dans la résistance.
Le lendemain,
désespéré par la tournure des
événements, il monte sur la barricade de
Château-d'Eau pour se faire tuer. Il laisse une lettre
à
sa soeur :
- « Ma bonne soeur,
je ne
veux, ni ne peux servir de victime et de jouet à la
réaction victorieuse. Pardonne-moi de partir avant toi, qui
m'as
sacrifié ta vie. Mais je ne me sens plus le courage pour
subir
une nouvelle défaite après tant d'autres...
»
Delescluze
effrayait tant le pouvoir, qu'il fut malgré tout
condamné
à mort par contumace en 1874. Pourtant dans le
même temps,
le conseil de guerre qui rendit ce jugement déclara que sa mort était de
notoriété publique.
Delescluze était
réputé pour son intégrité
et son courage.
Son combat pour la République n'eut jamais de cesse
quelqu'en
furent les conséquences pour sa personne, telles ses
multiples condamnations. On le surnommait Barre
de fer.
Représentant du courant Jacobin
au sein de la Commune, il était d'un esprit
plutôt centralisateur, mais s'ouvra aux
idées communalistes et socialistes. Il pensait que le bien
être social n'était possible que dans une alliance
entre
le peuple et la bourgeoisie.
Gambetta déclara à son
encontre en 1870 :
-
« Si Delescluze est l'incarnation de toutes les vertus
jacobines : intransigeance, honnêteté,
esprit
d'autorité, républicanisme social ; il a
su
s'ouvrir, même, aux idées de Proudhon, cet ancien
adversaire. Et cet esprit centralisateur ne s'est pas davantage
opposé au développement des libertés
communales »
Francis Jourde
(1843-1893)
Francis Jourde naît dans le Puy de
Dôme. Il est
d'abord clerc
de notaire puis comptable dans une banque avant de devenir
employé des Ponts et Chaussées de la ville de
Paris.
Il semble qu'il ne se soit pas impliqué dans les affaires
politiques sous le Second
Empire.
Durant le siège de Paris (automne/hiver
1870), Francis Jourde rejoint le 160e bataillon
de la Garde nationale. Celui-ci en fait son
délégué au Comité
central, le 18 mars 1871, jour de l'insurrection communale.
A ce titre,
durant les jours
qui suivent, il participe aux
négociations avec les maires des arrondissements de la
ville. Le 26 mars, il est élu au
conseil de la Commune par le Ve
arrondissement,
alors même qu'il ne s'est pas
présenté aux élections. Le 29, il est
nommé
à la Commission des Finances. Il accomplit
scrupuleusement sa fonction. Il veille à ne
faire aucun
gaspillage. Son
souci premier est que chaque jour, les Gardes nationaux aient leur
solde.
Le 1er
mai, Il vote contre l'instauration du Comité de Salut
public. Il
démissionne de sa fonction aux finances le lendemain pour
marquer son opposition à celui-ci. Cependant, il est
réélu aussitôt et reprend sa
fonction.
Jourde est à l'origine d'un
décret, qui donna droit
à une pension à toutes les femmes,
mariées ou concubines, de
gardes nationaux morts aux combats.
Au final, il sera loué
pour
l'honnêteté de sa gestion et pour ses
compétences dans sa fonction.
Le 30 mai, il est arrêté,
puis en septembre, il est condamné à la
déportation
en Nouvelle calédonie. Une fois sur place, il
organise une société d'aide mutuelle entre
déportés. Le 21 mars 1874, avec Rochefort et
Grousset, il parvient à s'évader. Il
rédige avec ce dernier, Les
condamnés politiques en Nouvelle Calédonie :
Récit de 2
évadés, un ouvrage
dénonçant les conditions de vie des
déportés.
Son activité politique va aller en se
réduisant pour cesser complètement
après 1881.
Zéphyrin Camélinat
(1840-1932)
Zéphyrin
Camélinat est le fils d'une famille de vignerons
républicains. A 18 ans, il s'installe à Paris et
devient ouvrier bronzier. Il acquiert rapidement une solide
réputation dans son métier, où dit-on,
il excelle.
Pendant 5 ans, il
travaille sous l'égide de Charles Garnier à la
décoration de l'Opéra.
Il s'engage, également, très
vite dans la lutte politique et sociale, devenant notamment le
délégué d'un atelier d'ouvriers. En
1865, il est
l'un des
premiers adhérents de la section française de
l'A.I.T. En
1867, il participe activement à la grève des
bronziers de
Paris, contribuant largement à leur victoire, une
augmentation de 25% des salaires.
En raison de son militantisme, il tombe sous le
coup de diverses condamnations. En 1868, il est
inculpé
pour participation à une société
secrète,
dans le cadre du procès intenté contre les
membres de la
section française de l'Internationale.
En
1870, il signe le manifeste contre la guerre, qui s'annonce avec la
Prusse, puis durant le
siège de Paris, il s'engage dans la Garde nationale.
Pendant la période de la Commune, il
est d'abord
chargé de la réorganisation des
postes. Il est
nommé ensuite,
le 03 avril, directeur de la Monnaie. Il va
améliorer les conditions de travail mais aussi les
procédés
techniques. Il
sera loué pour son
honnêteté scrupuleuse et ses
compétences et ce
même par ses adversaires. En outre, les avancées
qu'il
aura porté dans le domaine seront conservées
après
la Commune.
Durant la semaine sanglante, il combat sur les
barricades jusqu'à la fin. Il réussit
à
échapper aux versaillais et part se réfugier
à
Londres, où il continue à œuvrer au
sein de
l'A.I.T. et va rencontrer Marx. En france, il est condamné
en octobre, par
contumace,
à la déportation.
Il revient à Paris,
après l'amnistie.
Il est élu
député
socialiste de Paris en 1885. L'année suivante, il soutient
les mineurs de Decazeville dans leur
grève.
Il est élu trésorier de la
S.F.I.O. après sa fondation en 1905. Sa gestion rigoureuse
est encore unanimement saluée. Il milite jusqu'en 1914 pour
une union
des
gauches.
En
1920, il suit la majorité communiste, lors de la scission de
la
S.F.I.O., qui donnera lieu, un peu plus tard à la
création du Parti Communiste Français.
L'année suivante, il retransmet les actions du
journal L'Humanité
à cette majorité et c'est ainsi que le
journal créé par Jean Jaurès va
devenir l'organe de presse du Parti Communiste français.
Lors des
élections à la présidence de la
république
de 1924, Camélinat est le candidat de ce nouveau PCF.
Si Camélinat ne fut ni un
théoricien, ni un leader du socialisme
français, il n'en fut pas moins très populaire en
raison de son honnêteté, de son
désintéressement et pour la
sincérité de son engagement, dont la
durée est exceptionnelle, près de 70
années de militantisme. En conséquence, il reste
l'une des plus grandes figures du
mouvement ouvrier.
Une grande manifestation populaire aura lieu lors
de son enterrement en 1932.
Albert Theisz
(1839-1881)
Né à Boulogne sur Mer, il
s'installe à Paris où il travaille comme ouvrier
ciseleur-bronzier.
En 1867, il adhère à
l'A.I.T. et participe activement à la grève des
bronziers cité ci-dessus (Camélinat). En 1869, il
est l'un des principaux artisans de la création de
la
Chambre
fédérale des Sociétés
ouvrières.
Le 8 juillet 1870, il est condamné à 2 mois de
prison, lors du 3e procès
intenté contre les militants de l'Internationale. Le 5
septembre, il est libéré, à l'instar
de la chute de l'Empire et se met de suite au travail pour
réorganiser les sections parisiennes de l'A.I.T.. Il est
également élu au Comité central
républicain des Vingts arrondissements, qui le
présentera comme candidat aux élections pour
l'Assemblée Nationale, le 8 février 1871, mais il
ne remportera pas de siège.
Le 26 mars, il est élu au Conseil de la
Commune par le XIIe et XVIIIe
arrondissement, il choisit de représenter ce dernier. Il est
nommé à la Commission du Travail de l'Industrie
et de l'Echange
et dès le 5 avril, il prend la direction
générale
des postes, fonction, à laquelle il restera
attaché
jusqu'à la fin de la Commune. Il remet rapidement les
services
postaux intra-muros en marche et tente d'assurer les communications
avec l'extérieur, entravées par le gouvernement
versaillais, en s'appuyant sur les bureaux de banlieue et en
encourageant les particuliers à monter des agences. Il fait
mettre, également, en place un Conseil supérieur
des
Postes pour titulariser ses employés et leur assurer ainsi
un
salaire correct. Il vote contre l'instauration du Comité de
Salut
public, et signe le manifeste de la minorité qui le
conteste.
Pendant la semaine sanglante, il combat sur les barricades. Il
réussit à échapper aux versaillais et
se
réfugie à Londres.
Dans la capitale Anglaise, il
travaille, à nouveau comme ciseleur et continue à
militer
au sein du conseil général de l'internationale.
En outre,
il se met à étudier l'œuvre de Marx
sous la
direction de ce dernier.
Jean Louis Pindy
(1840-1917)
Né à Brest, Jean Louis
Pindy, menuisier, est le fondateur de la section Brestoise de l'A.I.T..
En 1867, il s'installe à
Paris, où il milite très activement dans le
mouvement
ouvrier en tant que syndicaliste.
Délégué de la
section française de
l'A.I.T., il se rend aux congrès de l'Internationale de
Bruxelles
(1868) et de Bâle (1869).
Le 29 avril 1870, il prend 1 an de prison
pour incitation à commettre un délit. Le
8 juillet, il est condamné à une année
de plus, dans le cadre du procès intenté contre
les membres de l'Internationale.
Le 4 septembre avec l'instauration de la
république, il est libéré. Il
participe, ensuite, à la création du
Comité central
républicain des Vingts arrondissements et fait partie des
signataires de l'Affiche rouge, en janvier 1871.
Il participe ensuite à la
création du Comité central de la Garde nationale,
en tant que membre de sa Commission exécutive provisoire.
Au soir du 18 mars, il est de ceux qui occupent
l'Hotel de ville. Le 26 mars, il est élu au Conseil de la
Commune par le IIIe arrondissement, le 31, il
devient gouverneur de l'Hotel de ville. Le ler
mai, il vote contre l'instauration du Comité de Salut public
et signe la manifeste de la minorité qui le conteste. Le 24
mai, pendant la Semaine Sanglante, il donne l'ordre d'incendier
l'Hôtel de Ville. Il réuissira à
échapper aux versaillais et à vivre cacher dans
la capitale jusqu'à la fin mars 1872. Alors qu'il allait
être arrêté, il parvient à
fuir en Suisse. Il sera condamné à mort par
contumace.
En Suisse, il fait la rencontre de James Guillaume
et rejoint la Fédération jurassienne
de Bakounine, au sein de laquelle, il devient un militant actif. Le 16
septembre 1872, il assiste au Congrès de la nouvelle A.I.T
anti-autoritaire à Saint-Imier, puis il participe aux
congrès
qui se dérouleront à la suite. En 1877, il
créait avec Paul Brousse
une section française de cette nouvelle A.I.T., et son
organe de presse L’Avant-Garde.
L'autorité en
quelques mains qu'elle soit placée, est toujours pernicieuse
à l'avancement de l'humanité.
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