Porte ENTREE AnarkaiA Index Heavy Metal Maniac
hmm ban
 Mise à  jour : 08/04/2008
gm


Black Sabbath
sab


       Black Sabbath peut être considéré comme le père fondateur de la tendance purement Heavy Metal. Le groupe produit une musique très lourde, s’éloignant considérablement de la racine Blues, à laquelle il associe une thématique textuelle et visuelle sombre. Il est originaire de Birmingham, qui, en cette fin des années 60, est un haut lieu de l'industrie Anglaise et notamment de la métallurgie. Certains émettent l’hypothèse que le terme de Heavy Metal serait né de cette filiation.

     Dès son premier album, sorti en février 70, le groupe plante le décor. Le morceau Black Sabbath ouvre le bal. Pièce anthologique de présentation, il mérite qu’on s’y attarde un peu. Il débute par le bruit d’une pluie d’orage et des tintements de cloches, puis surgit une rythmique puissante et lourde sur un tempo très lent. Sur le même enchaînement de notes, le son devient, ensuite, très léger, conservant son atmosphère sinistre, accentuée lorsque le chanteur Ozzy Osbourne vient y poser son incantation. Le morceau alterne entre ces 2 passages, puis s’emballe dans un rythme rapide, avec un son de guitare étouffé, pour aller vers un solo furieux et aboutir à une fin carrée et fracassante. Le ton est donné, lourd, puissant et sombre.
 
   C’est avec son second opus, Paranoid, sorti en septembre, la même année, que le groupe obtient la consécration, notamment avec le morceau Paranoid, qui est au Sabbath, ce que Smoke on the water est à Deep Purple. La messe est dite, le style particulier de Black Sabbath va faire école. Analysons le, donc maintenant, plus en détail.

     La saturation de la guitare est poussée à son niveau ultime, celui de la distorsion. C’est cela même, qui va caractériser le timbre spécifique du Heavy Metal. Le Hard Rock, peut lui, plus largement s’exprimer à travers des grains de saturations moins poussés, de type crunch ou overdrive. Pour donner un élément de comparaison, le son des guitares chez AC/DC relève de l’overdrive, alors que chez Iron Maiden ou MetallicA, on est dans la pure distorsion.  La basse de Geezer Buttler a, aussi, un rôle fondamental dans la lourdeur et l’épaisseur du son. D’ailleurs, il existe un débat, pour savoir, qui de Geezer Buttler, ou Tony Iommi, le guitariste, serait le réel responsable du son Heavy metal. Á partir du 3e album, Master of reality, la guitare et la basse sont accordées en sol au lieu de l’être sur le la conventionnel, soit sur un ton plus bas. La sonorité est donc plus grave, accentuant d’autant plus la lourdeur et la couleur sombre. On retrouvera cette façon de s’accorder, au cours des années 80/90, dans le Metal extrême. Le jeu de batterie est bien marqué par la frappe puissante et les nombreuses interventions sur les toms et les cymbales. Á ce niveau-là, le chef d’œuvre, The wizard, second morceau du premier album, offre une partie de batterie, complètement éclatée. De plus, Bill Ward, le batteur va passer à la double grosse-caisse, une des particularités du jeu de batterie dans le Heavy Metal.  Le chant d’Ozzy, plutôt que d’être porté par le cri, joue plutôt sur un timbre nasillard et monotone, renforçant une expression de folie, de malsain et de désolation. Avec son second chanteur, Ronnie James Dio, au début des années 80, le chant évoluera, foncièrement, dans le cri, ce qui, en raison, également du timbre particulier de ce grand vocaliste, donnera une nouvelle couleur au groupe. Enfin, le groupe peut avoir recours à des claviers de manière sporadique.

    Pour finir sur l’aspect du son, on constate, l’utilisation de divers effets, sur la guitare (Wah wah, flanger), mais aussi parfois sur la voix (vocoder), voir sur la basse (saturation). Mais surtout, ce qui surplombe, c’est l’emploi  de réverbérations sur la guitare, la batterie et le chant. Celà donne, d’une part, plus de profondeur et par conséquent plus d’ampleur, mais aussi ce grain métallique.

Oz1

     Black Sabbath met aussi en place des structures rythmiques adéquates pour le Heavy Metal. Les riffs de guitares sont fondés sur des accords de type powerchord et parfois triton (quinte diminuée, donnant lieu à une dissonance). Parfois le son peut être étouffé. On peut noter aussi le jeu en double-croche, pour les accélérations. Le tout est amplifié par une basse bourdonnante. Pour les solos de guitare, Iommi, double parfois ses chorus. Thin Lizzy va développer cette technique, et Iron Maiden, la populariser. Le groupe créait aussi des ballades très calmes, d’un bout à l’autre, comme l’étrange Planet Caravan sur Paranoid ou Changes sur Vol 4. Des cassures acoustiques sur des morceaux très Hard, peuvent aussi apparaître tel sur le grand classique qu’est Sabbath, bloody Sabbath, du disque du même nom.
   
      Le groupe est plutôt porté sur des rythmes lents comme le célèbre Iron Man, sur Paranoid, dont le riff va faire école. Dans les années 90, un style de Metal à part entière, le Doom Metal, se fondera sur cet aspect. Black Sabbath pratique, malgré tout, des variations de tempos, comme sur l’excellent Into the void, de Master of reality et beaucoup de morceaux sont sur un tempo médium, certains peuvent être carrément rapides comme Symptoms of the universe, sur Sabotage. Cette dernière orientation se développera beaucoup plus avec Ronnie James Dio. On peut citer Neon Knights ou Die Young, sur Heaven and Hell ou encore Mob rules, ouvrant l’album du même nom. Enfin on peut noter l’absence de refrain, trait marquant de l’ère Ozzy.

      En terme d’esprit, ce qu’on retient du groupe, c’est le satanisme, qui est sans nul doute, la racine de tous les courants Black, Death, Gothic etc... Pourtant, si le groupe a cultivé l’ambiguïté, par son nom, et d’étranges légendes l’entourant, l’image sataniste est, en réalité, utilisée comme métaphore. Beaucoup de textes de Black Sabbath  dénoncent la guerre et la folie des Hommes de pouvoir. Le plus célèbre, en la matière, est sûrement War Pigs, sur Paranoid, traitant de la guerre du Viet Nam. Ce thème revient constamment. On peut citer, entre autres, Hand of Doom, Into the Void, ou encore Electric Funeral, traitant, lui du danger nucléaire. De plus, Ozzy ponctue  parfois ses incantations dramatiques par des appels à Dieu, comme sur Black Sabbath ou le couplet se clôt par des « Oh no, no, please God, Help me ». After for ever, sur Master of reality, est quant-à lui, un véritable plaidoyer pour le Christ. Enfin on remarquera que les crucifix qui servent de symbole au groupe ne sont jamais renversés. Le Sabbath Noir peut être perçu comme une métaphore sur les rapports humains et sociaux. Les Hommes, pour des velléités de pouvoirs vendent leur âme au diable, nous condamnant à la désolation et la destruction. Le Heavy Metal, avec Black Sabbath, en point de départ, sonne le glas des illusions du rêve Hippy.

livedble
BLACK SABBATH :

  Il ya eu tellement de formations et de reformations chez Black Sabbath, que nous mentionnons ici, seulement les variations de musiciens, qui ont eu lieu jusqu'à l'année 1983. Pour le reste : clicker sur le lien sur la droite. winkco


----1969-79----
Tony Iommi : guitare
Ozzy Osbourne : chant 
Geezer Buttler : basse 
Bill Ward : batterie 

----1978----

Dave Walker : chant
(Remplace un court temps Ozzy)

----1979-80----
Ronnie James Dio : chant

----1980-82----
Vinny Appice : batterie 

----1982-83----
Bill Ward / Bev Bevan : batterie
Ian Gillan : chant 
cross
church
oz-band

Black Sabbath


What is this that stands before me?
Figure in black which points at me,
Turn 'round quick and start to run,
Find out I'm the chosen one
Oh, No!

Big black shape with eyes of fire,
Telling people their desire
Satan sitting there he's smiling,
Watches those flames get higher and higher
Oh, No, No please God help me!

Is it the end, my friend?
Satan's come around the bend,
People running cos they're scared
Ya people better go and beware
No! No! Please! No!
oz4

This text will be replaced

( Extraits : 1 Black Sabbath, 2 The wizard, 3 Heaven and Hell, 4 Back Sabbath )


Petite biographie de Black Sabbath 

    Les  4 membres de Black sabbath sont de Birmingham, issus du milieu ouvrier. Le guitariste, Tony Iommi a eu le bout des doigts de la main droite tranché du temps où il travaillait dans la métallurgie. Étant gaucher, il s’agissait de la main qui jouait sur le manche. Alors qu’il pensait que sa carrière était terminée, un ami lui fit connaître Django Reinhardt, le célèbre guitariste gitan, qui lui avait perdu l'usage de 2 doigts. Cela lui redonna la motivation pour continuer. Il se fabriqua des petits bouts de plastiques pour se les fixer au bout des doigts et monta des jeux de cordes plus souples, comme celles d’un Banjo, sur son instrument.

   En 1968, Tony joue avec le batteur Bill Ward dans Mythology et Ozzy Osbourne chante dans une formation où Geezer Butler tient la guitare. Les 4 musiciens se réunnisent pour créer un nouveau groupe, dans lequel Geezer prend la basse. Ils se nomment d'abord Polka Tulk puis ensuite Earth. Ils font des reprises, allant du Blues Rock au Jazz. Ils tournent dans le nord de l’Angleterre, puis en Allemagne. Le groupe opte, ensuite, pour une thématique sombre. 2 raisons semblent  en être à l’origine. L’une d’elles serait que  Geezer avait commencé à lire des ouvrages, traitant d’occultisme et de magie noire. De là, serait né le morceau Black Sabbath, dont le titre est tiré du nom d’un film d’épouvante de 1963. L’autre viendrait du fait qu’Ozzy trouvait étrange que des gens payent pour voir des films d’horreur, dans le but de se faire peur. Cela donna l’idée au groupe de faire un pendant musical de ce genre cinématographique. Dans le même temps, le groupe s’éloigne du blues et prend une orientation plus lourde. Découvrant, qu’il existe un autre combo, qui porte le nom de Earth, les 4 de Birmingham décident de prendre comme patronyme, le titre de leur première chanson, Black Sabbath. Tony Iommi part un court moment jouer avec Jethro tull, mais revient vite au bercail.

    Black sabbath enregistre son premier album en 3 jours pour 600 livres. Son label, veut jouer la carte épouvante à 100% et fait mettre une croix à l’envers à l’intérieur de la pochette, seule fois que le groupe en affichera une. Le disque sort le vendredi 13 février. Tout cela va coller une étiquette sataniste au groupe, qui en réalité, si ce n’est Geezer, n’est nullement intéressé par l’ésotérisme.

     C’est avec l’album suivant, qui sort la même année, en septembre, que Black Sabbath décroche la timbale. Il devait s’appeler War pigs, titre du premier morceau. Celui-ci étant une dénonciation de la guerre du Viet-Nam, la maison de disque eût peur d’une mauvaise réaction aux USA et imposa, à la place, Paranoid, nom de la seconde chanson. Celle-ci allait, par ailleurs, faire un véritable carton, en tant que single, atteignant la première place des charts anglais et arrivant dans les sommets de ceux des States. Pourtant, Paranoid fut créé en 5 minutes et mis en boîte en 2 heures. Le groupe ne voulait même pas l’inclure sur la galette, le jugeant trop commercial. Il en fut décidé autrement et celui-ci allait devenir le morceau le plus célèbre du Sabbath.

    De 1971 à 73, Black Sabbath enchaîne tournées européennes et américaines et  enregistre 2 autres albums, sans s’arrêter. D’abord Master of Reality, en 1971, à partir duquel, Iommi, en raison de la souffrance que lui infligeait la guitare, depuis son accident, s’accorde un ton plus bas, pour assouplir la tension des cordes, Buttler faisant de même à la basse. Cette mésaventure, arrivée à Tony quelques années plus tôt, génère au final un son plus lourd que jamais. Le Vol 4, annoncé comme encore plus Heavy, sort l’année suivante, marquant l’aboutissement d’une époque. Gloire et succès sont au rendez-vous, portés par les concerts et les frasques de Ozzy. Durant cette période, les Sabbath consomment de plus en plus de drogues. On raconte que Ozzy et Bill auraient consommé du LSD, tous les jours, que la production du Vol 4, aurait été moins coûteuse que la cocaine consommée pendant son enregistrement. Ce disque est, d’ailleurs, dédié à la «  Great Coke Company ». Le groupe écrit des morceaux sur le sujet. Sweet Leaf, qui ouvre Master of Reality, est un hymne au Cannabis. Snowblind, sur vol 4, traite des effets de la cocaine. Ce rythme déchaîné et les abus conduisent le groupe au bout du rouleau et au bord du split, en 1973.

    Black Sabbath va marquer une pause avant de réaliser son 5e chef d’œuvre, Sabbath, Bloody Sabbath. Il est dans les bacs, le 1er décembre 1973. Le groupe, tout en conservant son style, élargit son champ musical. Ainsi, on note l’arrivée de clavier, joué, pour l’occasion par Rick Wakeman, l’organiste de Yes.

     En 1975, Black Sabbath sort, ce qui est considéré comme le dernier grand album de l’ère Ozzy, Sabotage. Ensuite le chanteur, sérieusement miné par son addiction aux drogues, commence à s’absenter des répétitions et finit par ne plus y participer en 77. Il est remplacé un bref moment par un certain Dave Walker. Les 2 albums produits pendant cette époque, Technical Ecstasy, en 76, puis Never say die, en 78, s’avèrent  être des échecs commerciaux. En 1979, Ozzy est congédié. Celui-ci va alors se lancer dans une carrière Solo, qui, après un décollage difficile, se concrétisera en un énorme succès.

grant       dio1
   The Ozzy Osboune's years                                        The Ronnie James Dio years

    Black Sabbath va entrer, après ce passage à vide, dans sa seconde période légendaire. Un très grand vocaliste, Ronnie James Dio, ayant fait ses premières armes dans Elf, puis obtenu la reconnaissance avec Rainbow succède à Ozzy. Il va redonner au groupe, un nouveau souffle. Deux albums et un Live sortiront de cette époque, rejoignant au rang de classiques les 6 autres chefs d’oeuvres du Sabbath Noir. Heaven and Hell sort en 1980, Mob Rules, sur lequel Bill Ward est remplacé par Vinny Appice, suit en 1981 et le Live Evil en 1982. Ce disque marque la fin de l’ère Dio, pourtant promise à un grand avenir, suite à un conflit entre le chanteur et les 2 membres originaires, concernant le mixage des voix. Á noter que Ozzy sort aussi, à la même époque, un excellent Live, sur lequel il ne reprend que des titres du Sabbath Noir, Speak of the devil.  Le groupe apparaît, également sur la B.O. du film Metal Hurlant avec le morceau The Mob Rules. Dio va entamer, à son tour, une carrière solo, avec grand succès.

    Le Sabbath va entrer dans sa 3e époque, marquée par le retour de Bill Ward et surtout l’arrivée de Ian Gillan, ex Deep Purple, au chant. Ce projet des plus ambitieux ne durera que le temps d’un album, Born again, et d’une tournée sur laquelle, Bill ward se retirant, Bev Bevan, venu du groupe pop Electric Light Orchestra, prend sa place. Si le disque remporte un grand succès, il est reconnu comme bien en dessous de la qualité des grands classiques du groupe.

     Le line-up original se retrouve, le 13 juillet 1985,  pour jouer 3 morceaux lors du Live Aid, aux États-Unis un grand festival musical humanitaire, organisé en faveur de l’Ethiopie.

    Pour la suite, Iommi se retrouve seul aux commandes. Les batteurs, bassistes et chanteurs vont se succéder. Rob Halford, le chanteur mythique de Judas Priest, lui-même, participera à une tournée du Sab, en 92. Tony Martin tiendra, quand même, les vocaux sur 6 disques de 87 à 91, puis de 92 à 97. Bill Ward reviendra, en 94, pour une tournée. Geezer Buttler, quant-à lui, sera de retour de 91 à 94. Un album avec Dio et Vinny Appice, Dehumanizer, sera réalisé en 1992.

     La formation originale revient officiellement en 1997, et tourne, sur l’ Ozzfest, aux Etats-Unis, un festival Heavy metal, créé par Ozzy. Il en sort un double Live avec 2 inédits, Reunion. Le groupe continuera à jouer sur les Ozzfest, les années suivantes. Vinny appice remplacera, en 1998, Bill Ward, victime d’une crise cardiaque. Le groupe initial rejoue sur les Ozzfest de 2004 et 2005. Il est programmé pour celui de 2008. On attend un éventuel nouvel album. Parallèlement, Geezer, Tony, Ronnie et Vinny se sont remis à tourner ensemble en 2007, sous le nom de Heaven and Hell (the Dio Years), le patronyme Black Sabbath, étant réservé pour le Line-up original.


4 albums de Black sabbath

1                  mach
         Black Sabbath (1970)                                                    Paranoid (1970)

blood                   hh
 Sabbath bloody Sabbath (1973)                                       Heaven and Hell (1980)




    Avant de conclurece chapitre, il nous semble important d'évoquer 3 autres groupes américains qui avaient, peu de temps avant les 2 premiers albums de Led Zeppelin, déjà ouvert le champ du Hard Rock.


fgfd

8
am006

online

oz

forum
Black Sabbath forum



Les différentes
formations de
Black Sabbath

Black Sabbath.divx
(17,6 Mo)

Beaucoup d'images
de cette petite vidéo
viennent de :

---------------------------

Black Sabbath
Vidéos Youtube


Black Sabbath
Vidéos Dailymotion


Black Sabbath
Wikipédia


Black Sabbath
The witch cover


Discographie

(1970)

(1970)

(1971)

Vol. 4
(1972)

Sabbath bloody
Sabbath
(1973)

Sabotage
(1975)

Technical ecstasy
(1976)

Never say die!
(1978)

Heaven and Hell
(1980)

Mob rules
(1981)

Live evil
(Live)
(1982)

Born again
(1983)

Seventh star
(1986)

The eternal idol
(1987)

Headless cross
(1989)

Tyr
(1990)

Dehumanizer
(1992)

Cross Purposes
(1994)

Cross Purposes Live
(Live)
(1995)

Forbidden
(1995)

Reunion
(Live)
(1998)